Collaboration à quatre mains pour une construction créativité

Pourquoi et comment agir en groupe ?

Dans une société individualiste comme la nôtre qui nous pousse toujours vers l’égoïsme et la médiocrité, il est difficile de concevoir une action en groupe.

Pourtant, dans la plupart des métiers, l’action en groupe se développe beaucoup. Exemple : il est très courant que les scientifiques effectuent des recherches puis des « créations » en groupe.

Lorsque nous nous lançons dans une pratique spirituelle et que nous vivons en Occident, il est capital d’apprendre à agir en groupe.

En effet, si nous vivons en Occident, cela signifie que nous l’avons choisi (avant de nous incarner), parce que nous voulions nous confronter à la matière, pour apprendre à la transformer : c’est la grande mission de l’Occidental.

Mais, ce but grandiose n’est pas que pour l’individu unique, travaillant seul dans son coin ! L’avenir est pour le créateur, l’artiste, qui saura œuvrer pour « plus grand que lui », se dépasser, se transcender en agissant et partageant vertueusement avec d’autres (en dehors des membres de sa famille).

Notre civilisation « meurt » d’un surplus d’individualisme outrancier qui asphyxie la Nature et l’humanité ! Il est temps de passer à autre chose… Il est temps d’apprendre à donner en groupe, en se diminuant volontairement pour aider autrui à grandir, ou en diminuant volontairement son égo et ses désirs égoïstes, afin d’œuvrer pour « plus grand que soi » !

Il nous faut exploser notre zone de confort (souvent une zone de conformisme, de lâcheté et de paresse !) et explorer de nouveaux territoires. Et ces nouveaux territoires, il est essentiel de les explorer avec d’autres…

La civilisation du futur sera fraternelle ou ne sera pas ! Or, c’est maintenant, en cette période de Nouvelle Renaissance (21e et 22e siècles) qu’il faut s’y mettre !

Mais, pour agir en groupe afin de réaliser un projet, il est nécessaire de connaître certaines pratiques, que notre société trop individualiste ne nous a pas apprises.

Les groupes : quelques indications concrètes

Il est essentiel que les aspirants qui participent à un groupe d’action (à savoir un groupe souhaitant réaliser un projet), l’aient tous pleinement choisi consciemment. Et, cela doit se voir, par leur joie et leur enthousiasme.

Il faut être vigilant à ne pas se forcer, tout en étant capable de faire la distinction entre faire des efforts pour se dépasser… et faire le forcing !

De plus, il ne faut surtout pas agir pour « faire plaisir » (venant d’une éducation matérialiste et hypocrite), et là encore, bien discerner entre j’agis avec enthousiasme pour ce projet que j’aime, et j’agis pour « faire plaisir », afin d’obtenir la satisfaction de mes attentes égotiques.

Si vous vous forcez ou si vous agissez pour « faire plaisir », vous projetterez de l’agressivité, de l’autorité (car vous ne serez pas vraiment engagé !), et vous « pomperez » (pillerez l’énergie !) le créateur ou l’impulseur du projet ! Et, cela génèrera un repli sur soi !

Les trois « parts »

A chaque fois que l’on souhaite se lancer dans un projet, il existe « trois parts » en soi qui y réagissent.

1 – La part de soi qui rêve

Et cultive des attentes de réussite ou de satisfactions diverses, comme la quête de prise en charge (c’est souvent projeté sur une personne qui représente un « sauveur » pour soi = généralement l’impulseur du projet)

2 – La part de soi qui ne veut pas agir

Mais qui va se forcer à le faire, pour « faire plaisir », avec également des attentes de satisfactions égoïstes, avec des comportements hypocrites

3 – La part de soi qui veut évoluer, grandir, progresser

Et qui souhaite vivre vraiment cette aventure avec les remises en question qu’elle recèle

Notre Tarot des Héros peut aisément vous montrer ces « trois parts »… Et, à noter : il serait illusoire de croire que l’on n’a aucune part « négative » en soi !

Afin de ne pas se prendre le premier « mur » venu, il est essentiel de ne pas se contenter d’un tirage de Tarot, certes révélateur, mais qu’à partir de celui-ci chacun réalise un travail sur soi deux par deux et en profondeur, pour bien mettre en lumière les deux « parts » (qui habitent dans le subconscient de chaque être humain) et qui chercheront à dévier chacun de son but.

C’est l’un des secrets pour atteindre un but. (Pour en savoir plus, nous vous renvoyons à notre livre L’Aventure Héroïque de Céline et Pierre Lassalle.)

Les réunions du groupe

Lors de la première réunion d’un groupe cherchant à manifester un projet, chacun doit pouvoir dire ce qu’il apporte dans le groupe comme qualités, compétences, facultés, etc., en lien avec le projet. Il peut même, ensuite, le résumer à une phrase (et pourquoi pas un symbole qui le représente au sein du groupe).

Chacun doit ressentir pleinement sa « place » dans le groupe. Ainsi, chacun est un leader dans le groupe, et sa valeur est essentielle à la réalisation du projet.

Un groupe est constitué par l’ensemble des compétences et qualités des membres du groupe. Et ceci ne fonctionne pas sur le principe de l’addition, mais sur celui de la multiplication !

Il est donc capital d’être bien conscient de ce que chacun apporte dans le groupe pour le mener à sa réussite, ainsi que de ce que chacun de ses partenaires amène également.

En revanche, un groupe « toxique » sera mené par un leader-tyran, et les autres suivront bêtement en se soumettant : échec garanti !

Au début de l’existence du groupe, il est majeur qu’il y règne un respect mutuel entre tous les membres le constituant. Et, si l’un des membres du groupe n’est pas connu d’un ou de plusieurs autres, alors il est indispensable de ne pas le juger négativement dès le début, mais a contrario demeurer pleinement « ouvert » à lui, et avoir envie d’apprendre à le connaître.

Par la suite, avec l’évolution du groupe, il est essentiel que la confiance s’installe au sein du groupe entre tous les membres (la confiance s’établit uniquement dans l’action).

La confiance est nécessaire, car elle est « l’arme » principale pour repousser certaines forces ténébreuses qui emmènent dans la matérialisation excessive. Notez que la confiance découle de la foi dans l’action, mais aussi de l’Amour.

La meilleure chance de réussite, pour un groupe engagé dans un projet, émerge lorsque les participants deviennent de vrais amis.

Souvenez-vous toujours que participer à un groupe d’action, c’est toujours pour apprendre à aimer et à préparer l’ère du Verseau (c’est-à-dire notre futur).

La bonne ou la mauvaise appropriation

Lorsque l’on entre dans un groupe, mais que l’on n’est pas l’impulseur du projet, se pose la question de l’appropriation juste de ce projet.

La mauvaise appropriation repose sur un manque d’individualisation du projet ou but.

Cela implique souvent un manque de vie intérieure et/ou de mise en question du projet et/ou sujet que l’on souhaite développer. L’aspirant ne sait pas (ou/et ne veut pas) « se relier » au projet.

Ainsi, lorsque l’on se lance dans un projet ou une action en duo ou en groupe, mais que l’on n’est pas de « première volonté », c’est-à-dire que ce n’est pas soi qui est à l’origine du projet (l’impulseur), alors on doit se l’approprier correctement. L’appropriation consiste à faire en sorte que le projet d’un autre devienne également le sien, en somme, qu’on l’accueille en soi, qu’on le fasse entrer dans sa volonté, de manière libre, par son propre choix.

Il est capital de se saisir du projet comme si l’on en était l’auteur, sinon, tôt ou tard, on le rejettera. Pourquoi ? A cause du Dragon de la mauvaise appropriation (le mot « dragon » fait référence à certaines forces négatives se situant dans la volonté de tout individu = c’est la « part » dite « ahrimanienne » ou matérialisante).

Appropriation vient du mot « propre ». Cela signifie que lorsque l’on veut s’approprier un sujet ou un projet (ou le sujet d’un projet), on doit devenir « propre » par rapport à ce sujet/projet : on doit se purifier de toutes ses projections, attentes, désirs, croyances ou préjugés. Et, il est impossible de ne pas en avoir !

Il est donc nécessaire de bien creuser, et de mettre en lumière ses préjugés, afin de les « vider » de leur substance, très souvent à base de critique négative (plus ou moins destructrice) et d’attentes égoïstes insatisfaites.

Si l’on ne fait rien et que l’on fonce tête baissée pour réaliser « son » projet, alors on ira droit à l’échec. D’autres fois, on n’agira pas et l’on aura toutes sortes de « bonnes excuses » pour ne rien faire, en prétextant un manque de liberté (en réalité un refus de s’engager !).

C’est ce que nous appelons le « refus de l’appel » dans l’Aventure Héroïque (déjà cité).

C’est donc une erreur de se baser uniquement sur son enthousiasme et son optimisme (bien qu’ils soient nécessaires), car on se fera vite dévier de sa course en avant par tout ce qui n’a pas été mis en lumière auparavant.

Chez les francophones cela tient souvent à l’action. En effet, les francophones n’aiment pas agir dans le monde. Alors, ils trouveront toujours de « bonnes excuses » pour ne pas agir et laisser mourir le projet, alors qu’ils étaient pourtant si enthousiastes ! Oui, leur tête l’était… mais, pas leur volonté !

La bonne appropriation d’un projet créé par quelqu’un d’autre, est essentielle à la réussite du projet en question. Cette dernière dépend du juste engagement que l’on sera capable d’éveiller en soi. D’où l’importance d’individualiser le projet, de s’en emplir, de faire des liens avec ce que l’on aime, avec ses propres buts.

Il est essentiel que le projet devienne notre principale raison de vivre tant qu’il n’est pas abouti. Il doit occuper nos pensées, mais aussi notre cœur (pour réveiller notre courage et notre amour) et notre volonté (notre aspiration à l’action juste).

Dans le cadre d’un projet ayant un arrière-plan spirituel, il est capital de pratiquer réellement sa voie spirituelle, autrement on sera incapable de s’approprier correctement le projet en question. En effet, un tel projet demande des forces vives spirituelles que l’on ne trouvera que dans sa pratique spirituelle !

Il doit certes susciter notre enthousiasme, mais un enthousiasme éclairé par notre individualisation et notre juste appropriation.

Et avec un bon entraînement, chacun pourra s’engager véritablement et aller jusqu’au bout.

Cette expérience est joyeuse et révélatrice… !

Pierre LASSALLE

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