Nous sommes nombreux à être accordés sur cette réalité : notre Futur de Bien se doit d’être protégé ! Or il se trouve que la femme a un rôle à jouer en ce sens, dans la mesure où la protection est l’une de ses forces majeures ! En revanche, le futur n’est pas une notion qu’elle affectionne particulièrement, lui préférant naturellement le passé, qu’elle utilise comme une base de souvenirs et d’expériences qui la sécurisent, mais… qui peut également la fossiliser !
Nous dirons que la femme incarnée à notre époque devrait devenir la protectrice de la mémoire du Futur, si elle souhaite œuvrer de concert avec les vœux divins.
Pour s’ouvrir au futur, il est essentiel que la femme ressente une bonne stabilité, car, même si ce fait n’est pas conscient, dès lors qu’elle énonce le mot futur, un courant la traverse, qui l’apeure à plus ou moins haute dose, car ce mot en cache un autre, qui est le changement. Brr… terrible, n’est-ce pas ?
Sans tomber dans les clichés, nous dirons qu’en général, c’est l’homme qui est vecteur de mouvement, d’avancée, de nouveauté et d’ouverture au futur. Et, rester dans le passé a plutôt tendance à lui hérisser le poil ! D’ailleurs, cet effet épidermique se projette aussi sur la femme qui tourne dans son passé inlassablement à ses côtés ! Au secours, où est l’issue ?!
Si la femme veut devenir autonome vis-à-vis de l’homme, et jouer ce rôle de protectrice de la mémoire du futur, nul doute qu’elle a du travail à accomplir pour y parvenir ! Cela dit, c’est mère-veille, car sur ce chemin, elle va se révéler ; or notre monde en transition a besoin de cette révélation du féminin !
Chaque pas d’un nouveau féminin
Est beauté pour nos lendemains ~
La protection, une force féminine ?! Mais je croyais que c’était l’homme qui protégeait la femme… et tout, en ce monde ? Certes, avec ses muscles, l’homme peut protéger la femme ! Et même sans muscle, il a une plus grosse voix pour chasser les méchants, et un plus gros portefeuille, grâce auquel, nous, pauvres petits oisillons, sommes à l’abri… de tout !
De toute évidence, la protection au féminin ne s’appuie pas sur le même type de forces… même si certains hommes (souvent plus âgés) peuvent créer la différence.
Dans la notion de protéger, il est question de défendre, mettre à l’abri du mal ou d’un danger, envelopper de soin (et de soutien).
Nous pouvons aussi employer l’expression se mettre ou être sous la protection (d’un humain, un Saint, un Ange, un Dieu), et nous envisageons aisément être comme sous son aile, préservés par les bonnes grâces de cet être qui saura veiller sur nous, face à tous ces dangers qui nous guettent partout.
Dans nos présents propos, nous visons surtout à activer le verbe protéger, et non l’idée d’être protégée : ce passage du passif à l’actif est en soi un basculement dans les habitudes de la femme, qui, bien souvent, attend de l’homme qu’il la protège, alors même que c’est une mission sur mesure pour elle ! Eh oui, il suffit de replacer la femme dans son rôle concret de mère, et nous nous rendons compte qu’elle dispose en effet de potentiels incroyables de protection, et ce, même si bien des mystères entourent le phénomène de la maternité !
Première étape dans l’activation du verbe protéger
Depuis Saint-Paul et sa Lettre aux Ephésiens (notamment), nous avons connaissance des vraies armes spirituelles qui permettent de mener une bonne « guerre sainte », dans la mesure où, depuis la Venue du Christ, notre Je s’étant intériorisé, le mal et les ennemis auxquels faire face et à combattre, se trouvent à l’intérieur de nous-mêmes.
Les muscles physiques sont bien utiles pour le self-defense dans la rue, mais pour l’évolution de l’Esprit, les muscles en question sont en réalité des forces vertueuses, que l’Aspirant à la Victoire se doit de développer dans son Cœur spirituel, avec son libre arbitre, et d’utiliser en conscience et à bon escient.
Deux armes vertueuses sont particulièrement nécessaires, pour permettre une juste stabilité face au mal : elles sont symboliquement à saisir dans chacune de nos mains, favorisant ainsi un équilibre des forces féminines & masculines dans l’action, et elles nous définissent alors en humains éclairés, prêts au vrai service christique.
La première arme vertueuse,
tenue en main gauche (côté féminin) est le Bouclier de la Foi.
La deuxième, tenue en main droite (côté masculin)
est l’Epée du Verbe / Parole.
Si la femme veut se sentir forte et stable, elle peut se muscler et s’armer de cette manière ! Par là même, elle libère l’homme, en récupérant et développant elle-même une énergie, une force, qu’elle lui siphonnait.
Il est probable qu’elle soit d’emblée plus à l’aise avec le Bouclier de la Foi, car c’est une démarche de connaissances méditatives et d’expériences spirituelles intérieures (tout d’abord), par lesquelles elle peut être attirée, voire plus douée que l’homme.
L’important, en complément du Bouclier de la Foi, réside dans le fait que la femme parvienne à intégrer son arme vertueuse en main droite / masculine. C’est une force affirmative, que nous appelons « marsienne » (reliée à la planète Mars et au chakra laryngé), qui engendre un puissant rayonnement, si tant est qu’elle soit intègre, humble, aimante et douce en exprimant la vérité de l’Esprit au service du Christ. Cette force s’appuie bien entendu sur la vertu de la Foi conquise, telle une assise intérieure infaillible, inébranlable.
Si la femme parvient à conquérir ces deux forces, elle peut alors vérifier que son attachement à l’homme pour la sauver des vilains est pour le moins… surfait !
Et si l’homme, de son côté, œuvre à manier ses deux armes également, alors les rôles de l’un vis-à-vis de l’autre vont se transformer, et chacun d’en bénéficier !
Deuxième étape dans l’activation du verbe protéger
Partant de cette base solide qui lui permet de se sentir forte, complète, équilibrée et autonome, avec son alliance aux forces célestes vertueuses vérifiée jusqu’à ses comportements, la femme peut alors s’ouvrir sans fragilité, et passer à l’activation du verbe protéger ; ce dernier vaut pour tout sujet, autant que pour une relation ou un projet ou une œuvre artistique de natures pionnières, voire l’humanité entière, ou le futur ! En ce sens, elle va entrer vraiment dans l’une de ses missions-phares en tant que femme.
En effet, ses deux colonnes se trouvant bien enracinées, autant au niveau terrestre que céleste, elle est capable de reconnaitre sa force et son plein, aussi bien dans les profondeurs spirituelles (Bouclier/Foi vivante), que par l’émanation rayonnante de la force de son Esprit (Epée/Verbe) ; elle peut, en ces conditions, accueillir ce qui dépasse sa conscience présente, sans que la peur ou le manque d’une béquille extérieure ne la fasse défaillir et faillir.
Dans cet accueil possible de sa part, nous entendons que celui-ci soit suivi de son action de protéger.
Nous définissons l’acte de protéger comme le fait de donner de nous, dans le but qu’une essence de Bien soit maintenue et nourrie de Vie, de force vertueuse et d’Amour, et ce… dans un monde de mort. Mission sacrée, s’il en est !
Il est bon de noter que nous épousons ce que nous protégeons ; en ce sens, il est vital d’exercer notre discernement, pour éclairer et connaître ce que nous choisissons de protéger, auquel cas cela pourrait parfois s’avérer dangereux.
La vraie protection est très puissante et n’œuvre qu’au service du Bien.
Bien que le sujet puisse être largement étendu, nous nous en tiendrons ici à la protection de la mémoire du futur, comme évoqué plus haut, pour le beau devenir de la femme et de notre humanité.
Protéger le futur ne consiste pas à câliner une idée, mais bien de donner de nous-mêmes en conscience, pour construire le pont sacré reliant notre Futur – vécu telle une réalité – et notre présent, et aussi et surtout, permettre le ralliement de nos Frères et Sœurs, afin que ce Futur de Bien soit accessible, aimé et choisi amplement, dès aujourd’hui !
Il est bon de comprendre que de nos jours, le combat est rude entre les forces qui veulent un futur où le mal et les vices règnent en maîtres, et celles qui veulent un futur où l’humain-divin créateur est au centre ! Nous avons donc grandement besoin de forces protectrices, pour que tout ne se gâche ou ne s’égare ou ne vole pas en éclats.
Pratique éthique
La méditation créatrice
Nous avons tout d’abord besoin d’accéder à certaines vérités concernant le Futur : c’est possible grâce à la méditation créatrice1 (pratique de la vie intérieure), avec des apports de sagesse initiatique que nous vivifions dans notre Cœur éthérique. Avec la vie et la chaleur du Cœur, nous sortons du savoir intellectuel et des doutes inféconds et nuisibles, pour nous imprégner d’expériences vivantes et vibrantes, indélébiles et vraies. Consacrer et materner la sagesse spirituelle nous purifie et réveille notre volonté de protéger, dans la mesure où les expériences en méditation sont bien réelles et non rêvées. L’émergence de la volonté sacrée de protéger est un élan profond de « mère », dans le sens spirituel du terme.
La Fraternité, vertu du futur
Protéger est un service, et ses formes varient énormément, mais ce qui reste immuable sont ses deux aspects intérieur et extérieur. Si, par exemple, nous approfondissons la Vertu Fraternité, qui est une force du Futur, nous percevons qui elle est, comment elle se manifestera plus tard, les bienfaits de son existence, etc. Nous allons nous laisser travailler de l’intérieur, voire nous construire nouvellement grâce à elle, pour créer une trace d’elle dans notre vie intérieure, et notre vie extérieure. Ainsi, cette Vertu, même si elle provient du Futur, s’avère un repère dans notre présent : elle devient une mémoire du futur2 !
Les ennemis du Bien
Intérieurement, nous en protégeons l’essence, en l’arrosant régulièrement d’émerveillement, d’amour et de vie spirituelle : et extérieurement, les choix de protection sont nombreux (témoignages, partages de richesses, créations de groupes, fonctionnement communautaire, etc.), le but étant que, grâce à nous, la Vertu trouve une terre d’accueil que le mal ne peut ni souiller ni détruire. Protéger n’implique pas que de garder secret, cacher ou enfermer ; parfois c’est justement l’affirmation, la libération concrète de l’essence sacrée jusque dans la matière, de façon bien ouverte, qui permettent sa meilleure protection. En ce cas, bien sûr, il est nécessaire de nous être bien préparés en amont, car, comme évoqué plus haut, les valeurs pionnières pour un Futur de Bien sont très attaquées dans notre société. La meilleure solution selon nous est de cultiver une pensée trinitaire3, pour demeurer alertes face aux ennemis du Bien qui sévissent irrémédiablement.
Protéger la mémoire du Futur requiert de multiples forces et vertus, incluant celle de réussir à jongler avec, d’un côté, la pérennité d’une essence sacrée que nous préservons voire déployons à vie, et de l’autre, la capacité de manifestation autant que de détachement dans la forme, en acceptant qu’elle change, soit sacrifiée ou détruite, pour ensuite renaître ailleurs ou autrement. Le jeu en vaut la chand’elle !
De toute évidence, tous les efforts en ce sens permettent à la femme de déployer ses forces maternelles au service du Futur, ce qui la sublime et apporte un grand Bien à notre humanité en chaos… Et l’homme à ses côtés de se sentir compris et encouragé dans ses élans de bâtisseur !
Céline LASSALLE
Références de livres
- Sur la méditation créatrice et et la Vie intérieure : La Vie Spirituelle, de Pierre Lassalle, Parler le Langage des Anges, coécrit avec Céline Lassalle ↩︎
- Concernant les connaissances sur le Futur par Pierre Lassalle : Kaya Dove, Le Graal & l’Eternel Féminin ↩︎
- Le principe de la pensée trinitaire : Vers une nouvelle Ethique, de Céline & Pierre Lassalle ↩︎